Henry V
Henry V
Le parcours de l’acteur Sava Lolov est remarquable. Formation au Conservatoire de Paris (l’école nationale légendaire , celle où Louis Jouvet enseigna), puis un long parcours (1997-2004) au Théâtre du Soleil auprès d’Ariane Mnouchkine et depuis 2018 une fidélité au metteur en scène Sylvain Creuzevault, l’un des nos meilleurs metteurs en scène avec une série de cinq spectacles creusant l’œuvre de Dostoïevski. Sava était particulièrement fabuleux, mêlant douceur et frayeur, dans le rôle du grand Inquisiteur. Entre temps il avait travaillé avec Anatoli Vassiliev et bien d’autres. Son travail sur le questionnement de l’art de l’acteur est constant. A l’ARTA (Association de Recherches des Traditions de l’Acteur) où Vassiliev est venu souvent, Sava Lolov a animé un stage « de la respiration à l’interprétation ».
Chez Sava, la réflexion sur le travail de l’acteur, la façon de s’emparer des textes, de les dire, de les déployer dans le corps et dans l’espace se nourrit de bien des sources, la première chronologiquement étant celle de Michel Bernardy qui fut l’un de ses professeurs au Conservatoire où il enseigna vingt ans durant ce qu ’il nommait « le jeu verbal ». C’est là aussi le titre de l’un de ses livres (sous-titré « Traité de diction française à l’usage de homme honnête ») qui est une bible pour bien des acteurs. C’est le cas de Sava.
Pour lui rendre hommage , pour poursuivre le dialogue avec lui, Sava Lolov a souhaité porter à la scène l’une des traductions que Bernardy a effectué de Shakespeare (l’un de ses deux auteurs dramatiques de prédilection, l’autre étant Racine). Il a choisi Henry V « d’après William Shakespeare et Antonin Artaud », un version adaptée pour un acteur par Sava Lolov.
Deux heures durant, il est seul en scène, joue tous les rôles. C’est, bien sûr, un exploit, une performance, mais c’est d’abord un voyage aux sources du dire et du proféré où Shakespeare et Artaud dialoguent sous le regard complice de Michel Bernardy. C’est à la fois sidérant, simple, subtil, dévastateur. Cela nous emporte loin, très loin jusqu’aux sources jaillissantes du théâtre.
Jean-Pierre Thibaudat
Chez Sava, la réflexion sur le travail de l’acteur, la façon de s’emparer des textes, de les dire, de les déployer dans le corps et dans l’espace se nourrit de bien des sources, la première chronologiquement étant celle de Michel Bernardy qui fut l’un de ses professeurs au Conservatoire où il enseigna vingt ans durant ce qu ’il nommait « le jeu verbal ». C’est là aussi le titre de l’un de ses livres (sous-titré « Traité de diction française à l’usage de homme honnête ») qui est une bible pour bien des acteurs. C’est le cas de Sava.
Pour lui rendre hommage , pour poursuivre le dialogue avec lui, Sava Lolov a souhaité porter à la scène l’une des traductions que Bernardy a effectué de Shakespeare (l’un de ses deux auteurs dramatiques de prédilection, l’autre étant Racine). Il a choisi Henry V « d’après William Shakespeare et Antonin Artaud », un version adaptée pour un acteur par Sava Lolov.
Deux heures durant, il est seul en scène, joue tous les rôles. C’est, bien sûr, un exploit, une performance, mais c’est d’abord un voyage aux sources du dire et du proféré où Shakespeare et Artaud dialoguent sous le regard complice de Michel Bernardy. C’est à la fois sidérant, simple, subtil, dévastateur. Cela nous emporte loin, très loin jusqu’aux sources jaillissantes du théâtre.
Jean-Pierre Thibaudat
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20 , 19.00 (Main hall)
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21 , 19.00 (Main hall)
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22 , 19.00 (Main hall)
02 / 943 38 90
14.00 - 19.00 ч.
почивен ден - неделя
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